Comment choisir un climatiseur mobile monobloc ?
L’offre de climatiseurs mobiles monoblocs est vaste. En cas de grosse chaleur, ne vous précipitez pas dans les magasins sans avoir bien défini vos besoins, la taille de la pièce à équiper et les options voulues. En rayon, il vous faudra vérifier des éléments tels que l’efficacité énergétique de l’appareil, sa puissance et son volume sonore. Et attention à la flambée des prix, systématique lors des canicules !
Pourquoi opter pour un climatiseur mobile monobloc ?
Les propriétaires qui souhaitent disposer d’une climatisation au-delà des mois d’été ont intérêt à opter pour un climatiseur fixe, de type « split », disponible à partir de 1 000 €. Pour climatiser de manière occasionnelle, les climatiseurs mobiles monoblocs sont suffisants. Leur principal avantage est leur simplicité : ils s’installent en quelques minutes, sont transportables d’une pièce à l’autre (le salon en journée, la chambre le soir…), peuvent être rangés dans un placard l’hiver et se vendent à partir de 300 €. Ils évacuent l’air chaud grâce à une gaine flexible passée par une fenêtre ou un trou dans le mur, ce qui les rend plus efficaces que de simples ventilateurs.
En effet, contrairement au climatiseur, le ventilateur ne fait que brasser l’air, sans le refroidir. Il produit donc une sensation de fraîcheur lorsqu’il est allumé, mais celle-ci disparaît instantanément une fois l’appareil éteint.
En matière de climatiseurs fixes, les japonais Daikin, Toshiba, Panasonic, Mitsubishi-Electric et Hitachi dominent le marché et ont prouvé leur savoir-faire comme le prouve notre test de climatiseurs split. La réponse est moins évidente pour les climatiseurs mobiles, dont les fabricants utilisent souvent les mêmes sous-traitants. Certains produits identiques sont carrément vendus sous différentes appellations : difficile, donc, de recommander telle ou telle marque. En outre, nos tests de climatiseurs montrent que, même chez les fabricants les plus connus, comme Electrolux, Whirlpool, Taurus ou Beko, la qualité peut varier en fonction des modèles.
Comparer l’efficacité énergétique (EER)
Pour choisir un climatiseur en fonction de son efficacité globale, la puissance seule ne suffit pas. Il convient de se pencher sur son coefficient d’efficacité énergétique. Abrégé en EER (Energy Efficiency Ratio), ce chiffre est un standard de mesure permettant de comparer les appareils entre eux. Il se calcule en divisant la puissance de refroidissement du climatiseur (énergie frigorifique fournie ou chaleur absorbée) par l’énergie électrique consommée. Concrètement, plus l’EER est élevé, moins l’appareil sera énergivore. Cette information est traduite en classe (A, A+, A++, etc.) sur l’étiquette énergie. Cette information n’est pas complètement fiable, mais la puissance frigorifique déclarée (en kW) et l’électricité consommée restent des indicateurs importants pour juger des performances du climatiseur, bien que les écarts de consommation entre les différents modèles soient faibles.
Les différentes options disponibles
Si tous les climatiseurs déshumidifient l’air, certains sont équipés d’une touche spécifique qui leur permet d’utiliser cette fonction indépendamment du refroidissement, voire de contrôler le degré d’humidité. Idem pour le filtrage : si tous les appareils purifient l’air, certains se disent capables de retenir les particules les plus fines et, parfois, de supprimer les odeurs. Le filtre au charbon actif est efficace contre les mauvaises odeurs, tandis que le filtre électrostatique est recommandé contre les poussières, le pollen et les bactéries. Pour être efficaces, les filtres doivent être nettoyés régulièrement.
Certains climatiseurs disposent d’une minuterie, qui permet de faire fonctionner le climatiseur pendant une période choisie, par exemple le temps de s’endormir. D’autres disposent d’un programmateur, afin que votre pièce soit fraîche à votre retour du travail, par exemple.
La télécommande est aussi un plus pour gérer l’appareil sans avoir à se lever.
Choisir un climatiseur réversible
Pour faire d’une pièce deux coups, certains consommateurs choisissent de s’équiper de climatiseurs mobiles réversibles, capables de chauffer une pièce à moindre frais en récupérant les calories présentes dehors. Un système deux en un qui permet de gagner de la place et peut s’avérer utile comme chauffage d’appoint dans les logements mal isolés.
Contrairement à la climatisation, très énergivore, l’option « chauffage » des appareils réversibles est intéressante économiquement, car elle restitue plus d’énergie qu’elle en consomme. Son coefficient de performance est plus intéressant que celui d’un chauffage électrique classique. Néanmoins, les climatiseurs réversibles ne peuvent s’utiliser que comme chauffages d’appoint et peuvent s’avérer insuffisants lorsque la température extérieure est trop basse. Pour y remédier, certains modèles sont munis d’une résistance qui réchauffe l’eau de manière plus importante, au prix d’une consommation plus élevée.
Anoter : Les climatiseurs réversibles de notre test comparatif n’ont pas été testés en mode chauffage.
Choisir un climatiseur silencieux
Les climatiseurs mobiles monoblocs sont toujours plus bruyants que les splits, dont le moteur est situé à l’extérieur du logement. C’est d’ailleurs l’un des principaux défauts des monoblocs : imaginez un réfrigérateur dont le moteur tournerait en permanence, avec un ventilateur en plus… Les climatiseurs monoblocs annoncent en général un bruit compris entre 60 et 70 dB (tandis que les splits peuvent descendre à 40, voire 30 dB). Certains disposent néanmoins d’une fonction « nuit » (aussi appelée « sleep » ou « silence ») pour un fonctionnement plus discret. Elle consiste à réduire graduellement la puissance du climatiseur : cela fait certes grimper la température, mais permet de s’endormir dans le calme.
L’installation d’un monobloc mobile peut se faire sans l’aide d’un professionnel. Placez-le dans un espace dégagé et sec, fixez la gaine d’évacuation de l’air chaud à l’appareil et placez-la vers l’extérieur à travers une fenêtre entrouverte (des solutions de calfeutrage sont vendues séparément) ou un trou réalisé dans le mur. Évitez de trop plier la gaine. Attention, les climatiseurs contiennent un fluide frigorigène : en cas de problème, ne démontez pas vous-même le système réfrigérant.
Gros consommateurs d’électricité et donc générateurs de pollution, les climatiseurs sont à utiliser avec modération. Lorsque vous allumez le vôtre, faites-le fonctionner en continu quitte à réduire légèrement sa puissance quand vous êtes absent. Bien isoler sa maison, garder les volets fermés le jour et aérer la nuit permet aussi de réduire la consommation d’énergie. Enfin, réglez votre climatiseur de façon à limiter l’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur à 7 °C et suivez scrupuleusement les consignes d’entretien.
Heureusement, les fabricants font des efforts… pour se démarquer de leurs concurrents, mais aussi sous la pression de la réglementation, avec des appareils moins gourmands. Outre l’étiquette énergétique, qui les incite à diminuer la consommation électrique de leurs appareils, un règlement européen (842/2006) relatif aux gaz à effet de serre fluorés (gaz réfrigérants) leur impose de réduire l’impact de leurs produits sur ce critère. Le gaz R410A, qui a une très forte incidence sur le climat, est progressivement remplacé par le R290, dont l’empreinte est moindre, et par le R32 sur lequel travaillent certaines marques. Au moment de vous équiper, privilégiez donc des modèles utilisant ces fluides.
Rallonger le tuyau d’évacuation est-il possible ?
Les climatiseurs mobiles monoblocs sont conçus pour que la gaine d’évacuation soit placée au niveau d’un trou dans le mur ou d’une fenêtre. En fonction de la configuration de la pièce, il peut être tentant de le rallonger, d’autant que des rallonges sont vendues sur Internet. Ce n’est pas conseillé : en effet, la puissance d’évacuation du climatiseur est réglée en fonction de la longueur de la gaine. En la rallongeant, l’air chaud et la condensation risquent de ne pas être évacués correctement, faute de puissance, et d’être refoulés dans la pièce. Le climatiseur risque aussi de travailler en surrégime, entraînant un vieillissement prématuré.
Pour éviter que l’air soit refoulé dans la pièce, la gaine doit être placée au maximum à l’horizontal, et non à la verticale. Pour ces raisons, il est déconseillé de brancher le tuyau d’évacuation sur un conduit de cheminée ou sur une bouche d’aspiration d’air de VMC. Dans ce dernier cas, il y a aussi un risque de refoulement de l’air chaud dans les autres pièces du logement. De plus, les climatiseurs mobiles rejettent aussi de l’humidité : elle pourrait endommager la VMC.
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A propos de cet article dont la source est «quechoisir.org»
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