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Arnaque : 4 Français sur 10 victimes de débits frauduleux sur leur compte bancaire

Loin d’être un épiphénomène, les escroqueries bancaires, avec débit du compte, touchent directement près de 40% de la population, selon notre sondage exclusif. De plus en plus nombreuses et ingénieuses, les campagnes des escrocs parviennent désormais à toucher tout le monde, ou presque.

Ouvrir son application bancaire et découvrir dans son historique de compte d’étranges opérations que l’on ne se souvient pas d’avoir initié ; ou recevoir un coup de fil de son banquier pour apprendre que sa carte bancaire a été utilisée à l’étranger, alors que l’on n’a pas quitté la France. Vous êtes de plus en plus nombreux à subir ce genre de mésaventures, à mesure que la menace des escroqueries bancaires s’intensifie.

Notre sondage exclusif, réalisé en partenariat YouGov France, le confirme : 4 Français sur 10 ont déjà subi un débit frauduleux sur leur compte bancaire. Et 10% ont même été piégés à plusieurs reprises. Un chiffre préoccupant, pour un fléau qui touche toutes les catégories de la population, les jeunes comme les retraités, les inactifs comme les cadres.

« Avez-vous déjà été victime d’une escroquerie bancaire ? (c’est-à-dire des débits frauduleux sur votre compte bancaire, à la suite du vol ou détournement de votre carte bancaire/chèque, ou de virements/prélèvements non sollicités). »

  • Oui, plusieurs fois : 9%
  • Oui, une fois : 30%
  • Non, jamais : 58%
  • Je ne sais pas : 3%

9 Français sur 10 exposés aux messages frauduleux

Ces arnaques débutent en général par un vol de données personnelles. Dans le domaine, les escrocs ont atteint une efficacité quasi industrielle. Selon notre sondage, 87% des Français ont déjà été exposés à leurs courriels ou SMS frauduleux.

« Avez-vous déjà été sollicité(e) par des courriels ou des SMS frauduleux, destinés à vous voler des données personnelles ? »

  • Oui, très souvent : 27%
  • Oui, assez souvent : 28%
  • Oui, de temps en temps : 32%
  • Non, jamais : 7%
  • Je ne sais pas : 6%

Les escrocs profitent d’un contexte favorable : l’explosion de nos usages numériques au quotidien, que la crise pandémique a encore renforcée. C’est sur internet, en effet, que se joue l’essentiel des arnaques. Plus d’un Français sur deux (55%) effectuent désormais plusieurs paiements à distance par mois, et même plusieurs par semaine pour 10% d’entre eux. Les réfractaires au commerce en ligne sont devenus rares : 7% des sondés seulement.

Pour effectuer ces paiements à distance, ils utilisent massivement un moyen de paiement : la carte bancaire, citée par 83% des sondés, loin devant les portefeuilles électroniques du type Paypal ou Apple Pay (44%) et le virement (23%). Or la CB, à l’origine, n’a pas été conçue pour le monde numérique. Malgré des progrès – l’usage plus fréquent de dispositifs d’authentification forte, notamment – elle y conserve certaines fragilités, parfaitement exploitée par les cybercriminels. Prudence, donc, quand vous divulguez en ligne vos identifiants de carte bancaire.

Que font les banques ?

Face à cette menace croissante sur nos comptes, les banques jouent-elles leur rôle de coffre-fort ? Dans la majorité des cas, en tout cas, elles assument leur obligation de rembourser leurs clients victimes : 65% des personnes interrogées ont été intégralement indemnisées après avoir subi des débits frauduleux, et 17% l’ont été partiellement. Reste le cas des 17% qui n’ont rien reçu. Est-ce faute d’en avoir fait la demande ? Ou ont-elles reçu une fin de non-recevoir ? Notre sondage ne le dit pas. Il existe bien, toutefois, des cas de figure où récupérer son dû n’est ni automatique, ni aisé.

Les banques ont un autre rôle à jouer face à la fraude : celui de lanceur d’alerte. Leurs réels efforts en la matière portent leurs fruits. Sept usagers sur 10 indiquent être informés sur les risques d’escroqueries bancaires et les moyens de les éviter. Pourtant, les messages des banques ne parviennent pas toujours à leurs destinataires : 24% des sondés ne les reçoivent pas. Un chiffre qui monte à 38% chez les moins de 25 ans et les étudiants. Leur attention est peut-être en cause. Mais les banques seraient également bien inspirées d’améliorer leur manière de communiquer avec ces populations, particulièrement exposées aux cybercriminels.

 


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A propos de cet article dont la source est «moneyvox.fr»

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