Luminothérapie : quand la lumière chasse les idées noires
Avec la disparition du soleil en hiver, la morosité gagne. Au point de provoquer parfois de véritables dépressions. Le traitement de choix est la luminothérapie.
Qu’est-ce que la dépression saisonnière ?
Humeur maussade, idées noires, fatigue, grand besoin de dormir, faim de loup et envie accrue de sucré sont les principaux symptômes de ce mal baptisé trouble affectif saisonnier. Plus qu’un simple coup de blues, c’est une véritable dépression. Selon les latitudes, entre 1 % et 9 % de la population serait touchée. S’exposer à des lampes de luminothérapie permet de la contrer.
Pourquoi la luminothérapie ?
La dépression saisonnière est liée à la perturbation de l’horloge biologique et de la production de mélatonine, cette hormone produite dans l’obscurité qui régule notre sommeil et notre humeur. En cas de dépression hivernale, ce système est déboussolé par le raccourcissement des jours. La mélatonine est alors produite en excès et s’accumule dans l’organisme, ce qui accroît le temps de sommeil. Il faut donc recadrer l’horloge biologique en s’exposant à une forte lumière. D’après des essais ayant comparé les effets d’antidépresseurs à ceux d’un placebo, la luminothérapie a une efficacité semblable à celle des médicaments : plus de 50 % des patients vont mieux. Elle permettrait, par ailleurs, de réduire d’un tiers le risque d’apparition d’une dépression saisonnière chez les patients touchés tous les hivers. Toutefois, comme le soulignait la Collaboration indépendante Cochrane en 2019, les études sont souvent de faible qualité.
Quelles sont les précautions ?
Généralement bien tolérée, la luminothérapie peut toutefois provoquer des troubles tels que céphalées, nausées, photophobie, vision floue ou nervosité. Elle est déconseillée chez les patients suivant des traitements photosensibilisants ou souffrant de pathologies rétiniennes sévères. Pour les cas moins graves, demandez conseil à votre ophtalmologiste. Dans tous les cas, ne fixez jamais avec les yeux la lampe au cours de la séance.
Comment bien s’équiper ?
Quelques lampes de luminothérapie vendues sur Internet.
Pour être efficace, la lampe doit émettre une lumière blanche de 10 000 lux – environ 10 fois moins qu’une belle journée d’été – et être placée à environ 30 cm du visage. Le mieux est de s’exposer une demi-heure le matin avant 9 h, lors du petit-déjeuner, par exemple. Certains services de psychiatrie prêtent des lampes de luminothérapie. Si vous décidez d’acheter la vôtre, vérifiez qu’elle porte le marquage CE qui vous assurera de la présence d’un filtre UV et qu’elle émet bien 10 000 lux.
À éviter : Dans les magasins d’électroménager, vous pourriez trouver des simulateurs d’aube qui imitent le lever du soleil. Mais ne vous y trompez pas, ces appareils n’auront pas d’effet sur la dépression saisonnière, car l’intensité de la lumière qu’ils émettent est insuffisante. À côté de ces réveils, vous verrez également des lunettes de luminothérapie qui diffusent l’intensité nécessaire au-dessus des yeux et l’arête du nez. Elles vous permettront de vaquer à vos occupations le matin. Cependant, elles coûtent 4 fois plus cher que les lampes classiques et peu d’études ont évalué leur efficacité, contrairement aux lampes.
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